Déjà surprenante par les lieux où elle s'est déroulée, l'expédition d'Egypte a pris un caractère vraiment exceptionnel avec la Commission des sciences et des arts de quelque cent soixante membres qui accompagna les troupes de Bonaparte. Il y avait là des naturalistes de toutes les spécialités, des physiciens et des chimistes, des mathématiciens et des ingénieurs, des peintres et des musiciens et même des typographes _ sans oublier bien sûr des " antiquaires ". Pour la plupart très jeunes, ils constituaient la fleur de la science française dans le droit fil des curiosités des Lumières.
Ils avaient nom Berthollet, Cuvier, Geoffroy Saint-Hilaire, Monge, Conté, Vivant Denon... Tous furent éblouis pour le restant de leurs jours par l'extraordinaire aventure exotique qu'il leur fut donné de vivre, en dépit de la méfiance et de la jalousie qu'ils inspirèrent aux militaires et de conditions de vie devenues difficiles par suite du départ de Bonaparte et de l'assassinat de Kléber.
L'égyptologie leur doit son essor, les sciences naturelles et physiques ainsi que les techniques de multiples progrès. Quant à l'Egypte du XIXe siècle, elle a largement profité de la masse de connaissances rassemblées et ordonnées par les savants français. Nul ne s'avise d'ailleurs de leur contester la gloire qu'ils se sont acquise durant leurs trois années de présence dans la vallée du Nil.
Archiviste-paléographe, ancien directeur de la bibliothèque du Muséum national d'histoire naturelle, inspecteur général honoraire des bibliothèques, Yves Laissus, commissaire général de l'exposition " Il y a deux cents ans, les savants en Egypte " organisée par le Muséum, est l'auteur de nombreux travaux en histoire des sciences.
Ils avaient nom Berthollet, Cuvier, Geoffroy Saint-Hilaire, Monge, Conté, Vivant Denon... Tous furent éblouis pour le restant de leurs jours par l'extraordinaire aventure exotique qu'il leur fut donné de vivre, en dépit de la méfiance et de la jalousie qu'ils inspirèrent aux militaires et de conditions de vie devenues difficiles par suite du départ de Bonaparte et de l'assassinat de Kléber.
L'égyptologie leur doit son essor, les sciences naturelles et physiques ainsi que les techniques de multiples progrès. Quant à l'Egypte du XIXe siècle, elle a largement profité de la masse de connaissances rassemblées et ordonnées par les savants français. Nul ne s'avise d'ailleurs de leur contester la gloire qu'ils se sont acquise durant leurs trois années de présence dans la vallée du Nil.
Archiviste-paléographe, ancien directeur de la bibliothèque du Muséum national d'histoire naturelle, inspecteur général honoraire des bibliothèques, Yves Laissus, commissaire général de l'exposition " Il y a deux cents ans, les savants en Egypte " organisée par le Muséum, est l'auteur de nombreux travaux en histoire des sciences.