Quand l'histoire se fait tourmente, elle bouscule les destins d'êtres aux corps différents: corps ennemi de la malade exténuée; corps tout nouveau et surprenant de l'adolescente; corps somptueux de l'amoureuse désirée. Emilie, Viviane, Hélène: à travers chacune d'elles, tour à tour, se déroule ce roman qui est à la fois l'Histoire et leur histoire.
Juin 1940. L'exode. Emilie s'efforce de conduire sa famille jusqu'à la clinique psychiatrique de son cousin Raymond dans le Midi. La France se couche dans la défaite, la disette, la " Révolution nationale " de Vichy, la peur, les dénonciations. On ne vit plus que le quotidien de la misère et l'attente des absents. Pourtant Hélène s'exalte d'amour pour celui qui, tel un capitaine, a tenté de contenir le désordre et la folie des hommes. La passion lui fait écrire une lettre enflammée, qui tombe en des mains adolescentes, puis dans les mains compatissantes d'Emilie. Mais est-il possible d'assumer le corps d'une autre? Un homme part, un autre revient, qui ne le sauront jamais.
C'est parce que le registre de la sensibilité permet au roman de se nourrir d'ambiguïtés, ce qu'aucun essai sociologique ne saurait faire, qu'Evelyne Sullerot, sociologue internationalement connue (Demain les femmes, Le Fait Féminin, Pour le meilleur et sans le pire, L'Age de travailler) a choisi d'écrire, après L'Aman, ce deuxième roman.
Juin 1940. L'exode. Emilie s'efforce de conduire sa famille jusqu'à la clinique psychiatrique de son cousin Raymond dans le Midi. La France se couche dans la défaite, la disette, la " Révolution nationale " de Vichy, la peur, les dénonciations. On ne vit plus que le quotidien de la misère et l'attente des absents. Pourtant Hélène s'exalte d'amour pour celui qui, tel un capitaine, a tenté de contenir le désordre et la folie des hommes. La passion lui fait écrire une lettre enflammée, qui tombe en des mains adolescentes, puis dans les mains compatissantes d'Emilie. Mais est-il possible d'assumer le corps d'une autre? Un homme part, un autre revient, qui ne le sauront jamais.
C'est parce que le registre de la sensibilité permet au roman de se nourrir d'ambiguïtés, ce qu'aucun essai sociologique ne saurait faire, qu'Evelyne Sullerot, sociologue internationalement connue (Demain les femmes, Le Fait Féminin, Pour le meilleur et sans le pire, L'Age de travailler) a choisi d'écrire, après L'Aman, ce deuxième roman.