Plantagenet Palliser, duc d’Omnium et ancien Premier ministre d’Angleterre, perd brutalement sa femme aimée, Lady Glencora. Il se retrouve bien seul pour affronter plusieurs difficultés sérieuses avec ses trois enfants : ses deux fils se font renvoyer de leurs colleges respectifs, et sa fille se lie à un jeune homme dont la famille n’appartient qu’à la gentry, ce qui fait craindre une mésalliance. Les Enfants du duc sont bien dans la manière d'Anthony Trollope, grand romancier de la société victorienne. Politique et familiale à la fois, l'intrigue est menée avec vivacité et subtilité. On se laisse facilement prendre (même sans avoir lu les précédents épisodes du cycle « Palliser », que vient clore ce roman) à ce conflit de générations entre un père aux nobles sentiments et une fratrie qui, dans la transgression même, ne manque ni de style ni de cœur. Promené dans ce monde désormais très exotique pour lui – l’aristocratie anglaise du XIXe siècle –, le lecteur s’attache aux nombreux personnages souvent hauts en couleur. Il s’amuse et s’émeut tour à tour.
Anthony Trollope est né à Londres en 1815 et mort en 1882. Fils d’un avocat raté et d’une femme de lettres qui eut une certaine notoriété, il fit carrière comme inspecteur des postes jusqu’en 1867. Entre 1847, date de parution de son premier livre et sa mort, il publia près de cinquante romans, ainsi que des nouvelles, et connut une grande célébrité.