Au travers de son expérience scientifique et universitaire – qui l’a conduit notamment à diriger pendant huit années les Instituts nationaux de santé (NIH) des États-Unis –, Elias Zerhouni esquisse les grandes tendances de l’innovation biomédicale au XXIe siècle. Il s’interroge sur la baisse spectaculaire du rythme de mise sur le marché des nouveaux médicaments et traitements. Assistons-nous à un blocage du système ? Il plaide pour le concept de santé insérée : il faut associer aux innovations biomédicales des innovations sociales, touchant aux modes de vie : alimentation, urbanisme, etc. Il décrit la médecine de demain : prédictive, personnalisée, préemptive et participative. Enfin, il défend l’innovation dans l’environnement de travail et la gestion de la conduite scientifique, notamment pour préserver un grand degré de liberté aux chercheurs.