Depuis 1947, date de la découverte à Qumran des premiers manuscrits (ou rouleaux) dits de la mer Morte, il ne se passe quasiment pas de jour où ne rebondissent à leur propos des querelles si violentes que certains n’hésitent pas à parler de « scandale du siècle ». Pourquoi des textes vieux de deux mille ans, où il est question de prophéties, de visions extatiques voire d’astrologie, ont-ils suscité la publication de plusieurs milliers de livres et entretiennent-ils un débat permanent ?
C’est que leur contenu est infiniment moins anodin qu’on ne pourrait le croire : ils donnent une multitude de détails très précieux sur le judaïsme du Ier siècle, sur les conditions de l’apparition du christianisme, et rendent compte de l’atmosphère messianique qui régnait alors au sein du peuple juif. L’enjeu est historique, certes, mais aussi théologique. Mais il y a aussi et surtout les rivalités entre diverses institutions européennes, américaines, israéliennes chargées de les étudier... Des complications politiques: depuis leur découverte, certains manuscrits ont plusieurs fois changé de mains et sont à présent dispersés. Dispersion mais aussi rétention, dissimulation, lenteurs inexplicables – ou trop explicables – sur fond de guerre picrocholine entre spécialistes. Toujours est-il qu’après cinquante ans ou presque une partie des manuscrits de Qumran (en particulier ceux de la grotte 4, sans doute la plus riche) n’ont été transcrits et traduits qu’à l’usage exclusif d’un club extrêmement fermé, ce qui a fortement entravé le travail des chercheurs.
Deux savants américains, Eisenman et Wise, osant briser l’omerta, publient, traduisent et commentent dans le présent livre cinquante des textes les plus importants ou les plus représentatifs de la grotte 4 (parmi eux se trouvent deux des passages prêtant le plus à discussion, l’un parlant d’un « Serviteur souffrant », l’autre d’un « Fils de Dieu »)... Le lecteur peut, enfin, juger sur pièces.
Titulaire de la chaire du département d’études religieuses de l’université d’Etat de Californie, le professeur Robert H. Eisenman enseigne l’histoire des religions du Moyen-Orient. Auteur de plusieurs ouvrages sur les rouleaux de la mer Morte, il a été à la pointe du combat pour l’accès à ces textes et a joué un rôle essentiel dans leur reproduction en fac-similé, en 1991. Professeur assistant d’araméen au sein du département de langues et civilisations proche-orientales de l’université de Chicago, Michael Wise a publié un livre sur l’un des plus célèbres des manuscrits de la mer Morte, le Rouleau du Temple.Ouvrage traduit de l’américain par Jean-Christophe Attias.
C’est que leur contenu est infiniment moins anodin qu’on ne pourrait le croire : ils donnent une multitude de détails très précieux sur le judaïsme du Ier siècle, sur les conditions de l’apparition du christianisme, et rendent compte de l’atmosphère messianique qui régnait alors au sein du peuple juif. L’enjeu est historique, certes, mais aussi théologique. Mais il y a aussi et surtout les rivalités entre diverses institutions européennes, américaines, israéliennes chargées de les étudier... Des complications politiques: depuis leur découverte, certains manuscrits ont plusieurs fois changé de mains et sont à présent dispersés. Dispersion mais aussi rétention, dissimulation, lenteurs inexplicables – ou trop explicables – sur fond de guerre picrocholine entre spécialistes. Toujours est-il qu’après cinquante ans ou presque une partie des manuscrits de Qumran (en particulier ceux de la grotte 4, sans doute la plus riche) n’ont été transcrits et traduits qu’à l’usage exclusif d’un club extrêmement fermé, ce qui a fortement entravé le travail des chercheurs.
Deux savants américains, Eisenman et Wise, osant briser l’omerta, publient, traduisent et commentent dans le présent livre cinquante des textes les plus importants ou les plus représentatifs de la grotte 4 (parmi eux se trouvent deux des passages prêtant le plus à discussion, l’un parlant d’un « Serviteur souffrant », l’autre d’un « Fils de Dieu »)... Le lecteur peut, enfin, juger sur pièces.
Titulaire de la chaire du département d’études religieuses de l’université d’Etat de Californie, le professeur Robert H. Eisenman enseigne l’histoire des religions du Moyen-Orient. Auteur de plusieurs ouvrages sur les rouleaux de la mer Morte, il a été à la pointe du combat pour l’accès à ces textes et a joué un rôle essentiel dans leur reproduction en fac-similé, en 1991. Professeur assistant d’araméen au sein du département de langues et civilisations proche-orientales de l’université de Chicago, Michael Wise a publié un livre sur l’un des plus célèbres des manuscrits de la mer Morte, le Rouleau du Temple.Ouvrage traduit de l’américain par Jean-Christophe Attias.