Alors que s’achève une décennie scandée par de nombreux départs pour la Syrie et de multiples attentats, le djihadisme continue d’ensanglanter la France et de menacer l’avenir. Mais qui sont vraiment ceux qui ont consacré leur vie, et parfois leur mort, à cette cause ? Quel itinéraire les a conduits à cet engagement extrême ?
À partir d’une enquête inédite par son ampleur rassemblant plus de 1 400 profils issus de quatre pays (France, Royaume-Uni, Belgique et Allemagne), ce livre brosse le portrait d’une génération de militants : ces femmes et ces hommes européens, ces musulmans parfois convertis qui, de 2010 à 2019, ont choisi le djihadisme.
Grâce à la profondeur de leurs données, Hakim El Karoui et Benjamin Hodayé dépassent les débats passionnés, souvent fondés sur des cas isolés. Ils étudient les parcours des djihadistes suivant trois axes : sociologique, puisque ces individus viennent presque tous des mêmes milieux sociaux, et que leurs failles personnelles peuvent les rendre vulnérables aux discours radicaux ; religieux et idéologique, pour décrypter les chemins spirituels qui peuvent mener au djihadisme, notamment via l’influence du salafisme ; militant, en reconstituant les réseaux à l’échelle locale, ce qui révèle la mécanique exacte du recrutement.
Ainsi sont réunis les fils des parcours individuels, qui forment une toile inquiétante. Car le djihadisme n’a pas été vaincu. Ses racines sont toujours là, chaque attentat nous le rappelle douloureusement. Et l’analyse prospective présentée est alarmante, même si beaucoup de progrès ont déjà été faits. Reste désormais à prévenir ce phénomène et à désengager ses militants.
Normalien, agrégé de géographie, ancien conseiller du Premier ministre (2002-2005), Hakim El Karoui est Senior Fellow de l’Institut Montaigne et est notamment l’auteur de Réinventer l’Occident (Flammarion, 2010), de L’Islam, une religion française (Gallimard, 2018) et des rapports « Un islam français est possible » (2016), « La Fabrique de l’islamisme » (2018) et « Les quartiers pauvres ont un avenir » (2020).
Benjamin Hodayé est normalien et agrégé d’histoire. Ses recherches portent sur l’histoire du Maghreb contemporain et sur l’islam en France et en Europe. Il collabore avec l’Institut Montaigne depuis 2017.
Ce travail a été rendu possible par l’Institut Montaigne.
À partir d’une enquête inédite par son ampleur rassemblant plus de 1 400 profils issus de quatre pays (France, Royaume-Uni, Belgique et Allemagne), ce livre brosse le portrait d’une génération de militants : ces femmes et ces hommes européens, ces musulmans parfois convertis qui, de 2010 à 2019, ont choisi le djihadisme.
Grâce à la profondeur de leurs données, Hakim El Karoui et Benjamin Hodayé dépassent les débats passionnés, souvent fondés sur des cas isolés. Ils étudient les parcours des djihadistes suivant trois axes : sociologique, puisque ces individus viennent presque tous des mêmes milieux sociaux, et que leurs failles personnelles peuvent les rendre vulnérables aux discours radicaux ; religieux et idéologique, pour décrypter les chemins spirituels qui peuvent mener au djihadisme, notamment via l’influence du salafisme ; militant, en reconstituant les réseaux à l’échelle locale, ce qui révèle la mécanique exacte du recrutement.
Ainsi sont réunis les fils des parcours individuels, qui forment une toile inquiétante. Car le djihadisme n’a pas été vaincu. Ses racines sont toujours là, chaque attentat nous le rappelle douloureusement. Et l’analyse prospective présentée est alarmante, même si beaucoup de progrès ont déjà été faits. Reste désormais à prévenir ce phénomène et à désengager ses militants.
Normalien, agrégé de géographie, ancien conseiller du Premier ministre (2002-2005), Hakim El Karoui est Senior Fellow de l’Institut Montaigne et est notamment l’auteur de Réinventer l’Occident (Flammarion, 2010), de L’Islam, une religion française (Gallimard, 2018) et des rapports « Un islam français est possible » (2016), « La Fabrique de l’islamisme » (2018) et « Les quartiers pauvres ont un avenir » (2020).
Benjamin Hodayé est normalien et agrégé d’histoire. Ses recherches portent sur l’histoire du Maghreb contemporain et sur l’islam en France et en Europe. Il collabore avec l’Institut Montaigne depuis 2017.
Ce travail a été rendu possible par l’Institut Montaigne.