Symbole de continuité unique dans l'Histoire, les Ormesson ont fréquenté les allées du pouvoir cinq siècles durant. De François Ier à la Ve République, ils ont servi tous les régimes, sauf l'Empire. Hauts magistrats, grands administrateurs ou ministre sous la monarchie, ils ont participé à la Révolution, bon gré mal gré, et sont devenus, comme préfet ou diplomate, fonctionnaires de la République. Jean d'Ormesson a pris certes " un autre chemin ". Mais derrière les diverses fonctions qu'occupent aujourd'hui les Ormesson demeure le souvenir d'une longue lignée de serviteurs de l'Etat.
" Il est important de bien faire et de maintenir cette réputation ", enseignait l'un d'eux. De génération en génération s'est constitué et consolidé un esprit d'Ormesson. Fidèles aux traditions familiales, à leur domaine, à leur genre de vie, ces grands commis de l'Etat ont toujours été des hommes du juste milieu. Ni " talons rouges " ni " bonnets rouges ", ils se sont montrés plus attachés à la continuité du gouvernement des hommes qu'aux agitations de la vie publique. Dans les tempêtes historiques, se défiant des idées trop tranchées, ils se sont ralliés au bon moment. Ils ont défendu le droit et ont refusé les engagements passionnels qui souvent ont coupé la France en deux.
Jean-François Solnon, agrégé d'histoire, docteur ès lettres, est maître de conférences à l'université de Franche-Comté. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont La Cour de France (Fayard, 1987).
" Il est important de bien faire et de maintenir cette réputation ", enseignait l'un d'eux. De génération en génération s'est constitué et consolidé un esprit d'Ormesson. Fidèles aux traditions familiales, à leur domaine, à leur genre de vie, ces grands commis de l'Etat ont toujours été des hommes du juste milieu. Ni " talons rouges " ni " bonnets rouges ", ils se sont montrés plus attachés à la continuité du gouvernement des hommes qu'aux agitations de la vie publique. Dans les tempêtes historiques, se défiant des idées trop tranchées, ils se sont ralliés au bon moment. Ils ont défendu le droit et ont refusé les engagements passionnels qui souvent ont coupé la France en deux.
Jean-François Solnon, agrégé d'histoire, docteur ès lettres, est maître de conférences à l'université de Franche-Comté. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont La Cour de France (Fayard, 1987).