Si, en 2004, la pratique chorale est devenue un sujet d’actualité grâce au film Les Choristes, elle est aussi un sujet d’histoire. L’objet de ce livre est de donner aux amateurs, aux praticiens, choristes et chefs de chœur, une histoire de leur art du début du XIXe siècle jusqu’à une période récente, et de l’insérer dans une histoire sociale et politique.
La Révolution ayant mis un coup d’arrêt à l’exercice des maîtrises religieuses, pour répondre au besoin de chant en chœur à l’église ou en concert, de très nombreux canaux d’apprentissage se sont développés aux XIXe et XXe siècles.
Les sociétés chorales ont touché une part importante de la population française entre 1850 et 1950, principalement dans les villes et les bourgs, et à des niveaux esthétiques et dans des contextes sociaux diversifiés. Sous la IIIe République, tout petit Français qui passait le certificat d’études était supposé chanter en « chœur à l’unisson » des chansons populaires et l’hymne national, tandis que le mouvement des Orphéons initiait à la musique une frange considérable de la population masculine qui n’avait pas accès aux filières classiques.
Bernadette Lespinard passe ainsi en revue les enjeux politiques portés par la musique chorale, le renouveau religieux qu’elle accompagne, la place de cette pratique dans l’Instruction publique, la part de ce répertoire dans la programmation des concerts et enfin le rôle que joue l’art choral dans la culture, les loisirs et l’idéologie au XXe siècle.
L’ouvrage se termine par une galerie de portraits d’« apôtres » de la musique chorale ; certains d’entre eux ont inscrit durablement leur action dans le panorama musical actuel.
Bernadette Lespinard, docteur en musicologie, a enseigné l’analyse et l’histoire de la musique au Conservatoire national de Région de Grenoble. Les axes privilégiés de ses recherches ont été la Chapelle royale de Versailles sous Louis XV et la musique chorale en France aux XIXe et XXe siècles. Elle a collaboré à plusieurs Dictionnaires et ouvrages collectifs en France et à l’étranger.
La Révolution ayant mis un coup d’arrêt à l’exercice des maîtrises religieuses, pour répondre au besoin de chant en chœur à l’église ou en concert, de très nombreux canaux d’apprentissage se sont développés aux XIXe et XXe siècles.
Les sociétés chorales ont touché une part importante de la population française entre 1850 et 1950, principalement dans les villes et les bourgs, et à des niveaux esthétiques et dans des contextes sociaux diversifiés. Sous la IIIe République, tout petit Français qui passait le certificat d’études était supposé chanter en « chœur à l’unisson » des chansons populaires et l’hymne national, tandis que le mouvement des Orphéons initiait à la musique une frange considérable de la population masculine qui n’avait pas accès aux filières classiques.
Bernadette Lespinard passe ainsi en revue les enjeux politiques portés par la musique chorale, le renouveau religieux qu’elle accompagne, la place de cette pratique dans l’Instruction publique, la part de ce répertoire dans la programmation des concerts et enfin le rôle que joue l’art choral dans la culture, les loisirs et l’idéologie au XXe siècle.
L’ouvrage se termine par une galerie de portraits d’« apôtres » de la musique chorale ; certains d’entre eux ont inscrit durablement leur action dans le panorama musical actuel.
Bernadette Lespinard, docteur en musicologie, a enseigné l’analyse et l’histoire de la musique au Conservatoire national de Région de Grenoble. Les axes privilégiés de ses recherches ont été la Chapelle royale de Versailles sous Louis XV et la musique chorale en France aux XIXe et XXe siècles. Elle a collaboré à plusieurs Dictionnaires et ouvrages collectifs en France et à l’étranger.