Véritable best-seller lors de sa parution en Allemagne, en 1731, l'Ile de Felsenbourg n'avait jusqu'ici jamais été traduit en français. Ce roman étrange et envoûtant, trop souvent réduit aux dimensions d'une utopie-robinsonnade, ouvre bien d'autres perspectives. Organisé autour de la description sommaire d'une communauté vivant sur l'île de Felsenbourg selon des principes d'inspiration chrétienne et " communiste ", il est surtout constitué des récits d'insulaires d'origine européenne qui ont échoué, au propre ou au figuré, sur le rivage de ce site enchanteur, quelque part dans l'Atlantique sud. Avec ses histoires réalistes, empreintes de sexualité et de religiosité, son regard ironique et au fond désabusé porté sur la condition humaine, l'auteur a créé une oeuvre forte, inclassable, qui annonce Rousseau, mais dont les racines plongent dans le baroque. Le ton, alerte, nous entraîne sans cesse vers de nouveaux épisodes dont le plus long et le plus attachant est celui d'Albert et Concorde, lesquels, avec leur nombreuse progéniture, seront à l'origine du peuplement de l'île.
Demeuré inconnu jusqu'en 1880 (l'Ile de Felsenbourg ayant été publié sous le pseudonyme de Gisander), Johann Gottfried Schnabel était né le 7 novembre 1692 en Allemagne, près de Halle, avait exercé la profession de chirurgien-barbier, rempli des fonctions honorifiques à la cour du comte de Stolberg et écrit, entre autres, un roman scandaleux. On perd sa trace après 1750.
Demeuré inconnu jusqu'en 1880 (l'Ile de Felsenbourg ayant été publié sous le pseudonyme de Gisander), Johann Gottfried Schnabel était né le 7 novembre 1692 en Allemagne, près de Halle, avait exercé la profession de chirurgien-barbier, rempli des fonctions honorifiques à la cour du comte de Stolberg et écrit, entre autres, un roman scandaleux. On perd sa trace après 1750.