Pourquoi, alors que l'art grec est à son apogée, les philosophes donnent-ils des raisons de le mépriser? Pourquoi l'interdit biblique de l'image a-t-il été interprété aussi différemment par les juifs, les musulmans et les chrétiens? Pourquoi la querelle des images a-t-elle pris en Orient une telle gravité, alors que l'Occident passe outre et multiplie les images sacrées et profanes?
Ce livre répond à ces questions et en soulève d'autres: sur un nouvel iconoclasme qui se développe en Occident _ Calvin qui chasse l'image du temple, les jansénistes qui la dédaignent, Kant qui la juge inutile, et Hegel dépassée; sur la transformation que ces courants font subir à la peinture européenne; et sur la France qui, elle, poursuit à l'écart son chemin.
Alain Besançon lit dans cette histoire le développement d'une logique spirituelle ennemie de l'image, et qui rebondit de siècle en siècle jusqu'au nôtre. Il en repère les moments clés. Il suit le fil qui court à travers la réflexion esthétique, de Platon à Malevitch. Et il entend dans l'explosion de l'art abstrait l'écho des anciens bris d'images. Tout un pan de l'art contemporain, de son inquiétude, de son prestige, de son désarroi s'éclaire ainsi par cette longue enquête sur l'image divine, même si, dans le nouvel iconoclasme, les arguments de l'ancien sont le plus souvent oubliés.
Alain Besançon, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, est l'auteur de plusieurs ouvrages renommés sur la culture russe, notamment Le tsarévitch immolé (1967, rééd. 1991), Les origines intellectuelles du léninisme (1977, rééd. 1986), La falsification du bien: Soloviev et Orwell (1985).
Ce livre répond à ces questions et en soulève d'autres: sur un nouvel iconoclasme qui se développe en Occident _ Calvin qui chasse l'image du temple, les jansénistes qui la dédaignent, Kant qui la juge inutile, et Hegel dépassée; sur la transformation que ces courants font subir à la peinture européenne; et sur la France qui, elle, poursuit à l'écart son chemin.
Alain Besançon lit dans cette histoire le développement d'une logique spirituelle ennemie de l'image, et qui rebondit de siècle en siècle jusqu'au nôtre. Il en repère les moments clés. Il suit le fil qui court à travers la réflexion esthétique, de Platon à Malevitch. Et il entend dans l'explosion de l'art abstrait l'écho des anciens bris d'images. Tout un pan de l'art contemporain, de son inquiétude, de son prestige, de son désarroi s'éclaire ainsi par cette longue enquête sur l'image divine, même si, dans le nouvel iconoclasme, les arguments de l'ancien sont le plus souvent oubliés.
Alain Besançon, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, est l'auteur de plusieurs ouvrages renommés sur la culture russe, notamment Le tsarévitch immolé (1967, rééd. 1991), Les origines intellectuelles du léninisme (1977, rééd. 1986), La falsification du bien: Soloviev et Orwell (1985).