En 1698, Charles de Ferriol, ambassadeur de France à Constantinople, rachète une petite Circassienne esclave d'un sérail et la ramène à Paris pour la faire élever dans sa famille. Belle et raffinée, mystérieuse et naturelle, Aïssé sera réclamée par la société libertine et spirituelle de la Régence. Ce livre s'appuie sur des Journaux et des Mémoires du temps, ainsi que sur les Lettres d'Aïssé pour évoquer sa figure dans ce tourbillon de fêtes et de nouveautés. Aïssé fréquente les hommes de lettres: pour Fontenelle, Jean-Baptiste Rousseau, Voltaire, elle est la " nymphe de Circassie ". Parmi les grandes mondaines, Mme de Parabère, Mme du Deffand, Mme de Tencin, la duchesse de Duras, elle applaudit aux carrousels, s'étourdit aux bals, aux spectacles et brille dans les meilleurs salons.
Mademoiselle Aïssé est le portrait d'une femme ardente et vivante, astreinte à la condition féminine de l'époque. Femme venue d'ailleurs, elle enflamme les imaginations et les désirs. Femme sans pouvoir, elle est la proie d'intrigues frivoles et cruelles. Recherchée et courtisée par le Régent, forcée par un tuteur qui ne l'a sauvée que pour en faire sa maîtresse, elle poursuit cependant la quête d'un bonheur et d'une vérité qui l'accompliraient. Avant d'autres, elle découvre Londres et ses " Anglichons " guindés; elle s'imprègne à Genève des charmes nouveaux d'une vertu restée " innocente ". Mais c'est dans son amour pour le tendre d'Aydie, chevalier de Malte, qu'elle s'affranchira, jusqu'au dépassement qui donne un sens moderne à son destin.
Anne Soprani se consacre à l'étude de la condition féminine au XVIIIe siècle.
Mademoiselle Aïssé est le portrait d'une femme ardente et vivante, astreinte à la condition féminine de l'époque. Femme venue d'ailleurs, elle enflamme les imaginations et les désirs. Femme sans pouvoir, elle est la proie d'intrigues frivoles et cruelles. Recherchée et courtisée par le Régent, forcée par un tuteur qui ne l'a sauvée que pour en faire sa maîtresse, elle poursuit cependant la quête d'un bonheur et d'une vérité qui l'accompliraient. Avant d'autres, elle découvre Londres et ses " Anglichons " guindés; elle s'imprègne à Genève des charmes nouveaux d'une vertu restée " innocente ". Mais c'est dans son amour pour le tendre d'Aydie, chevalier de Malte, qu'elle s'affranchira, jusqu'au dépassement qui donne un sens moderne à son destin.
Anne Soprani se consacre à l'étude de la condition féminine au XVIIIe siècle.