Les Romains avaient mis longtemps à se réconcilier avec la monarchie. Mais le poids de l'Empire et les guerres civiles leur avaient appris que c'était le seul régime possible pour eux, et les philosophes que ce pouvait être le meilleur. Marc Aurèle entreprit d'en donner la preuve. Il porta l'Empire à son apogée et nous a, en même temps, laissé le témoignage le plus sincère et le plus émouvant qui soit sur la solitude des rois, des Pensées qu'il n'écrivait que pour lui-même et qui sont, certes, d'inspiration stoïcienne, mais fort éloignées des abstractions de l'école.
S'il est vrai que les actes d'un prince font l'Histoire, les mobiles profonds qui les inspirent restent le plus souvent secrets. Marc Aurèle nous permet d'aller au-delà de ses propres vertus, que les historiens regardent souvent avec une indulgente ironie, parfois avec agacement. Philosophie, piété véritable envers les dieux, admiration et respect pour la Rome des anciens temps, que semblent menacer les excès et les déviations d'une religion nouvelle dont il est pourtant à même, mieux que personne, de comprendre l'esprit, font de lui le plus grand, le plus efficace, le plus humain des empereurs, sans doute, entre tous, le plus proche de nous.
P.G.
S'il est vrai que les actes d'un prince font l'Histoire, les mobiles profonds qui les inspirent restent le plus souvent secrets. Marc Aurèle nous permet d'aller au-delà de ses propres vertus, que les historiens regardent souvent avec une indulgente ironie, parfois avec agacement. Philosophie, piété véritable envers les dieux, admiration et respect pour la Rome des anciens temps, que semblent menacer les excès et les déviations d'une religion nouvelle dont il est pourtant à même, mieux que personne, de comprendre l'esprit, font de lui le plus grand, le plus efficace, le plus humain des empereurs, sans doute, entre tous, le plus proche de nous.
P.G.