Peu de personnages historiques font l'unanimité, c'est entendu, mais la reine d'Ecosse est assurément de ceux qui posent le plus de problèmes à l'historien.
Princesse catholique élevée à la Cour de France _ elle fut ensuite l'épouse de l'éphémère François II _, elle fut amenée à occuper le trône de ses ancêtres dans un climat d'hostilité quasi général. Comment allait-elle manoeuvrer entre les calvinistes de John Knox et les lords catholiques, entre l'intrigante cousine d'Angleterre, Elisabeth, et les puissances papistes du continent avec lesquelles elle gardait des liens?
A-t-elle été prise dans un engrenage où l'ont poussée ses ennemis ou bien a-t-elle délibérément _ mais alors avec la plus insigne des maladresses _ mis tout, y compris sa vertu et sa réputation, au service de la raison d'Etat et de son fanatisme religieux? A-t-elle oui ou non été complice de l'assassinat de son deuxième mari, a-t-elle comploté la mort d'Elisabeth? Meurtrière et adultère ou victime d'une machination, femme ambitieuse et avide ou tête légère et impulsive, bourreau ou martyre? Les deux thèses ont, aujourd'hui encore, leurs partisans acharnés, et la femme s'efface souvent devant le mythe...
Sa destinée ne s'interrompt pas avec sa mort tragique. Elle se poursuit par sa carrière posthume, inspirant depuis quatre siècles historiens, romanciers, dramaturges, poètes, musiciens, peintres. " En ma fin est mon commencement ", dit-elle un jour. Elle ne se doutait guère combien cette phrase était prophétique...
Historien et angliciste, Michel Duchein, diplômé de l'Ecole des Chartes et inspecteur général des Archives de France, a déjà publié une biographie de Jacques Ier Stuart.
Princesse catholique élevée à la Cour de France _ elle fut ensuite l'épouse de l'éphémère François II _, elle fut amenée à occuper le trône de ses ancêtres dans un climat d'hostilité quasi général. Comment allait-elle manoeuvrer entre les calvinistes de John Knox et les lords catholiques, entre l'intrigante cousine d'Angleterre, Elisabeth, et les puissances papistes du continent avec lesquelles elle gardait des liens?
A-t-elle été prise dans un engrenage où l'ont poussée ses ennemis ou bien a-t-elle délibérément _ mais alors avec la plus insigne des maladresses _ mis tout, y compris sa vertu et sa réputation, au service de la raison d'Etat et de son fanatisme religieux? A-t-elle oui ou non été complice de l'assassinat de son deuxième mari, a-t-elle comploté la mort d'Elisabeth? Meurtrière et adultère ou victime d'une machination, femme ambitieuse et avide ou tête légère et impulsive, bourreau ou martyre? Les deux thèses ont, aujourd'hui encore, leurs partisans acharnés, et la femme s'efface souvent devant le mythe...
Sa destinée ne s'interrompt pas avec sa mort tragique. Elle se poursuit par sa carrière posthume, inspirant depuis quatre siècles historiens, romanciers, dramaturges, poètes, musiciens, peintres. " En ma fin est mon commencement ", dit-elle un jour. Elle ne se doutait guère combien cette phrase était prophétique...
Historien et angliciste, Michel Duchein, diplômé de l'Ecole des Chartes et inspecteur général des Archives de France, a déjà publié une biographie de Jacques Ier Stuart.