« J’ai aimé ma mère, follement. Je l’ai cajolée, protégée. Je lui chantais des comptines de couleur, bleue, ou rose selon l’humeur, pour la rassurer. Je l’épaulais lors de ses chagrins d’amour, j’assistais, déboussolée, à ses crises de manque. J’étais parfois la mère de ma mère… Pourtant, je l’admirais plus que quiconque, je ne l’aurais à aucun moment échangé contre une autre. Maman, elle n’avait pas peur de se bagarrer avec ses pieds et ses mains, ni de claquer la porte aux nez de ses amants. Maman, elle partait en pleine nuit faire la fête, elle m’emmenait dans des dîners de grands en plein Saint-Germain des Prés, à la Coupole ou au Flore, alors que nous vivions dans de petits appartements faits de bric et de broc. Ma mère était bohème. Elle était mon ciel et ma terre. Elle était mon Ode. Tout un poème. »
Aure Atika est comédienne, scénariste et réalisatrice. Elle oscille entre films d’auteur (Jacques Audiard, Abdellatif Kechiche, ou Stéphane Brizé) et productions grand public (La Vérité si je mens, ou OSS 117). Mon ciel et ma terre est son premier roman.
Aure Atika est comédienne, scénariste et réalisatrice. Elle oscille entre films d’auteur (Jacques Audiard, Abdellatif Kechiche, ou Stéphane Brizé) et productions grand public (La Vérité si je mens, ou OSS 117). Mon ciel et ma terre est son premier roman.