Ce troisième volet de la « saga de Rosales » se situe au début des années cinquante, au lendemain de l'occupation japonaise et de l'indépendance des Philippines, alors que des partisans philippins, les Huks, continuent de lutter contre le régime de Manille, toujours sous influence américaine.
Luis et Victor sont demi-frères : leur mère, une paysanne misérable, a été séduite par don Vicente Asperri, le riche propriétaire terrien de Rosales, et Luis est né de cette union. Tandis que Luis, l'unique héritier des Asperri devenu journaliste et écrivain, fréquente l'intelligentsia de gauche, son frère Victor prend le maquis avec les Huks et se retrouve à la tête de la révolte paysanne qui lutte contre l'empire économique de don Vicente.
Unis par un amour commun pour leur mère et par leur affection fraternelle, séparés par leurs trajectoires différentes et par la disparité de leur engagement idéologique, Victor et Luis s'affrontent comme deux frères ennemis.
Né en 1924 à Rosales, Francisco Sionil José a publié plusieurs recueils de nouvelles et une dizaine de romans. Cinq d'entre eux constituent la « saga de Rosales ». Lauréat de nombreux prix, il a été fait docteur honoris causa de trois grandes universités de Manille, et sa notoriété a largement dépassé les frontières du Sud-Est asiatique puisque ses livres sont traduits en vingt-quatre langues.