« Tous les grands écrivains en veulent à la presse et surtout à la critique. Pour eux, les journaux servent à emballer le poisson et les journalistes sont des poisons. Lire un journal, c'est mauvais ; écrire dedans, c'est au mieux une perte de temps et au pire une perte de talent. La presse n'a pas bonne presse chez les artistes. Ils ont contre elle une dent du Diable. […] Ils sont pour la liberté de la presse, sauf quand elle dit du mal d'eux, et elle dit toujours du mal d'eux, d'une façon ou d'une autre. Ou pas assez de bien. Ou pas le bien qu'il faut.
Les journaux, c'est la télévision du XIXe siècle, le théâtre étant son cinéma. L'ouvrage de Balzac est en fait une longue critique télé. »
Patrick Besson