En un siècle, le Saint-Siège, force spirituelle privée de toute indépendance territoriale en 1870, figure inverse de l'Etat-nation, passe graduellement d'un statut de survivance comme centre du gouvernement de l'Eglise à celui de troisième voire de deuxième Grand. Huit papes font face à cette coïncidence entre la mission spirituelle du siège apostolique et son influence dans les relations internationales.
Traditionnellement, l'analyse des rapports entre les Etats et le Saint-Siège est conduite par les historiens à partir de celui-ci, ou selon des optiques bilatérales. Le présent colloque entend, lui, procéder à une vision comparatiste du mode d'appréciation par les nations du Saint-Siège au XXe siècle. La chronologie usuelle, qui répartit l'histoire du christianisme entre l'avant et l'après-Vatican II, est combinée avec les chronologies singulières des Etats-nations et celle, générale, des relations internationales.
Marc Agostino, Andrée Bachoud, Philippe Boutry, Hélène Carrère d'Encausse, Philippe Chenaux, David Colon, Jan de Volder, Ennio di Noflo, Bertrand Dufourcq, Henry Laurens, Albert Lavigne, Philippe Levillain, Francesco Margiotta-Broglio, Jean-Marie Mayeur, Roberto Morozzo Della Rocca, John Francis Pollard, cardinal Paul Poupard, Jean-Luc Pouthier, Andrea Riccardi, Francesco Scisci, Stewart A. Stehlin, Jean-Marc Ticchi.