Corneille a-t-il écrit certaines pièces de Molière ? La question a soulevé, tout au long du XXe siècle, des réactions assez vives et des protestations le plus souvent offusquées.
En 1919, Pierre Louÿs avait affirmé la paternité de Corneille dans les plus grandes comédies de Molière : Tartuffe, Le Misanthrope, L'École des Femmes, Dom Juan. Choqué par la polémique qui avait suivi cette révélation, Louÿs avait renoncé à publier le livre qu'il avait pourtant mis en chantier sur cette question. Depuis, sa thèse a été combattue par la plupart des spécialistes de l'histoire littéraire, sans qu'ils aient pu prendre connaissance de son dossier, qui est reproduit pour la première fois dans cet ouvrage.
Sa thèse reposait pourtant, à travers une érudition immense, sur une vaste enquête sur la poésie et, plus largement, sur l'histoire littéraire du XVIIe siècle. Le point de départ n'en saurait du reste être contesté : tous les manuels de littérature indiquent que Corneille et Molière ont collaboré au moins pour une pièce, Psyché, qui n'en fut pas moins signée par Molière seul. Cette collaboration se serait-elle étendue à d'autres pièces ?
Les auteurs de ce livre ont jugé nécessaire d'élargir le débat et de reprendre l'enquête à son point de départ. Il est indéniable que la biographie de Molière présente de nombreux points obscurs et que son oeuvre contient de singulières discordances, de fortes disparités, notamment au niveau du style. Et Corneille, si l'on prend la peine d'écarter les clichés scolaires et académiques, apparaît comme un grand poète, doublé d'un personnage rebelle et indépendant, parfois mystérieux, et capable de toutes les ironies et de toutes les audaces.
Tout en se gardant des conclusions péremptoires ou sacrilèges, les auteurs n'ont voulu que poser ici une question, le plus clairement et objectivement possible : Louÿs aurait-il, au moins en partie, vu juste ? Au lecteur de trancher : il trouvera dans ce livre tous les éléments du débat.
En 1919, Pierre Louÿs avait affirmé la paternité de Corneille dans les plus grandes comédies de Molière : Tartuffe, Le Misanthrope, L'École des Femmes, Dom Juan. Choqué par la polémique qui avait suivi cette révélation, Louÿs avait renoncé à publier le livre qu'il avait pourtant mis en chantier sur cette question. Depuis, sa thèse a été combattue par la plupart des spécialistes de l'histoire littéraire, sans qu'ils aient pu prendre connaissance de son dossier, qui est reproduit pour la première fois dans cet ouvrage.
Sa thèse reposait pourtant, à travers une érudition immense, sur une vaste enquête sur la poésie et, plus largement, sur l'histoire littéraire du XVIIe siècle. Le point de départ n'en saurait du reste être contesté : tous les manuels de littérature indiquent que Corneille et Molière ont collaboré au moins pour une pièce, Psyché, qui n'en fut pas moins signée par Molière seul. Cette collaboration se serait-elle étendue à d'autres pièces ?
Les auteurs de ce livre ont jugé nécessaire d'élargir le débat et de reprendre l'enquête à son point de départ. Il est indéniable que la biographie de Molière présente de nombreux points obscurs et que son oeuvre contient de singulières discordances, de fortes disparités, notamment au niveau du style. Et Corneille, si l'on prend la peine d'écarter les clichés scolaires et académiques, apparaît comme un grand poète, doublé d'un personnage rebelle et indépendant, parfois mystérieux, et capable de toutes les ironies et de toutes les audaces.
Tout en se gardant des conclusions péremptoires ou sacrilèges, les auteurs n'ont voulu que poser ici une question, le plus clairement et objectivement possible : Louÿs aurait-il, au moins en partie, vu juste ? Au lecteur de trancher : il trouvera dans ce livre tous les éléments du débat.