Adulé ou détesté, Pierre Boulez a passé sa vie à diviser les esprits en deux camps irréconciliables. Visionnaire et fer de lance de la modernité pour les uns, dictateur ayant imposé une esthétique unique en régnant par la terreur pour les autres, peu d’artistes auront ainsi polarisé, voire hystérisé la vie musicale française. Et ce dès l’immédiat après-guerre où il se donna pour mission de mettre à l’heure de l’avant-garde une France jugée rétrograde et sclérosée. Il fut un musicien hors norme, tout à la fois créateur, interprète, intellectuel et homme d’action, au point de donner parfois l’impression de mener plusieurs vies en une.
Trois ans après sa mort, il était temps de revenir sereinement sur les neuf décennies de cette existence multiple : le compositeur, le chef d’orchestre, le penseur, le fondateur d’institutions sont passés au crible dans cette biographie pour laquelle ont été exploitées des archives souvent inédites. On y pénètre les coulisses de ses combats (le Domaine musical, l’IRCAM, l’Ensemble Intercontemporain, l’Opéra Bastille, la Cité de la musique, la Philharmonie de Paris). On le voit renouveler la technique et la fonction du chef d’orchestre tout en étendant son influence sur la politique culturelle. On le suit sur tous les continents, dans les plus grandes salles et les festivals les plus prestigieux. On tente aussi de donner des clés d’accès à sa musique, qui ne se livre pas en une seule écoute. Mais surtout, cet ouvrage s’est fixé pour but de mieux comprendre la personnalité complexe et secrète de celui qui s’est ingénié à brouiller les pistes, en maintenant résolument un décalage rare entre son image publique de sectaire cérébral et l’homme privé, généreux, affectif et hypersensible.
Trois ans après sa mort, il était temps de revenir sereinement sur les neuf décennies de cette existence multiple : le compositeur, le chef d’orchestre, le penseur, le fondateur d’institutions sont passés au crible dans cette biographie pour laquelle ont été exploitées des archives souvent inédites. On y pénètre les coulisses de ses combats (le Domaine musical, l’IRCAM, l’Ensemble Intercontemporain, l’Opéra Bastille, la Cité de la musique, la Philharmonie de Paris). On le voit renouveler la technique et la fonction du chef d’orchestre tout en étendant son influence sur la politique culturelle. On le suit sur tous les continents, dans les plus grandes salles et les festivals les plus prestigieux. On tente aussi de donner des clés d’accès à sa musique, qui ne se livre pas en une seule écoute. Mais surtout, cet ouvrage s’est fixé pour but de mieux comprendre la personnalité complexe et secrète de celui qui s’est ingénié à brouiller les pistes, en maintenant résolument un décalage rare entre son image publique de sectaire cérébral et l’homme privé, généreux, affectif et hypersensible.