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claude Farrère

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Lorsqu'en 1897 le jeune lieutenant Charles Bargone, qui n'est pas encore devenu l'écrivain Claude Farrère, rejoint pour son premier poste la division navale d'Extrême-Orient, il a très certainement déjà tâté de l'opium. En effet, celui-ci est alors de consommation courante dans les milieux marins et littéraires. Cet opium, le chandoo a été produit en Inde et introduit en France via l'Indochine. Dans le cas de Claude Farrère, le lien entre opium, littérature et Extrême-Orient est étroit puisque c'est essentiellement de son expérience indochinoise de deux ans qu'il tire l'inspiration de ses premières créations littéraires . La première de ces nouvelles est publiée en 1901 sous le titre « Fumée d'opium », au Mercure de France. Elle est remarquée par Pierre Louÿs qui encourage le jeune homme à écrire. Claude Farrère publiera en 1904 un recueil rassemblant les fruits de son travail. Avant d'adopter pour titre celui de son premier récit (rebaptisé dès lors «Le Cyclone»). Les six nouvelles qui constituent à peu près la première moitié du recueil sont des récits légendaires et historiques, qui évoquent , pour l'un les origines mythiques de la drogue, pour les autres ses pouvoirs magiques. Dans sa préface à la première édition de Fumée d'opium, Pierre Louÿs se défend d'avoir jamais fumé la « bonne drogue », et il ajoute : « je crois d'ailleurs savoir que Claude Farrère lui non plus. » Si Pierre Louÿs lui-même ne semble pas avoir beaucoup touché aux drogues, Claude Farrère a notoirement été un opiomane invétéré.D'ailleurs, sitôt en retraite de la Marine, il n'hésitera pas à écrire en 1920 une préface à une réédition de L'Anglais mangeur d'opium d'Alfred de Musset . - Claude Farrère (1876-1957) obtient le prix Goncourt en 1906 pour Les Civilisés qui décrivait la vie des colons français en Indochine. Il fut élu membre de l'Académie française en 1935, contre Paul Claudel.