Mort il y a tout juste 850 ans, Bernard de Clairvaux (1091-1153) est de ces personnages à ce point complexes qu'ils en deviennent paralysants. Y compris pour les historiens.
Issu d'une famille de l'aristocratie, premier abbé de Clairvaux, il est, d'abord, la figure de proue du prodigieux essor des cisterciens, ces « moines blancs » qui ont rénové en profondeur ? et durablement ? la vie religieuse de l?Occident médiéval. Encore fallait-il jauger le poids réel d'un génie aux facettes innombrables en le replaçant au coeur d'un siècle lui aussi complexe qui aura connu un schisme dévastateur et des mutations qui touchent à tous les aspects de la vie de l'Orient et de l'Occident. Celui qui s'est dit « la chimère de son siècle » a initié une croisade et théorisé la « guerre sainte », a mis la main à tout ce qui a pu agiter la vie religieuse, politique, intellectuelle ou artistique d'un moment de l'Histoire entre tous fécond. Moine engagé aux foucades redoutées des papes comme des princes, brutal dès lors qu'il s'engage ? pas toujours à bon escient : l'« affaire Abélard » en est une illustration caricaturale ?, Bernard de Clairvaux est aussi un prêcheur formidable, un écrivain de haute volée, un ascète exigeant et un mystique parmi les plus inspirés. Un demi-siècle et plus de savantes recherches bernardines intenses permettent d'évaluer à nouveaux frais la personnalité la plus charismatique et la plus controversée du premier XIIe siècle, tout comme l'exacte nature des impulsions d'un homme tout entier féodal qui, souvent hors du cloître, a pesé sur son temps davantage que quiconque. Connaisseur sans pareil du xiie siècle et écrivain de grande race, Pierre Aubé relève avec panache un défi difficile et comble brillamment une lacune dans la galerie des portraits du Moyen Age européen.
Pierre Aubé, médiéviste, professeur à Rouen pendant trente ans, a publié des ouvrages constamment réédités et traduits en plusieurs langues : Baudouin IV de Jérusalem, Les Empires normands d'Orient, Jérusalem 1099, Roger II de Sicile, un surprenant Eloge du mouton et, chez Fayard, des biographies de Godefroy de Bouillon et de Thomas Becket.
Issu d'une famille de l'aristocratie, premier abbé de Clairvaux, il est, d'abord, la figure de proue du prodigieux essor des cisterciens, ces « moines blancs » qui ont rénové en profondeur ? et durablement ? la vie religieuse de l?Occident médiéval. Encore fallait-il jauger le poids réel d'un génie aux facettes innombrables en le replaçant au coeur d'un siècle lui aussi complexe qui aura connu un schisme dévastateur et des mutations qui touchent à tous les aspects de la vie de l'Orient et de l'Occident. Celui qui s'est dit « la chimère de son siècle » a initié une croisade et théorisé la « guerre sainte », a mis la main à tout ce qui a pu agiter la vie religieuse, politique, intellectuelle ou artistique d'un moment de l'Histoire entre tous fécond. Moine engagé aux foucades redoutées des papes comme des princes, brutal dès lors qu'il s'engage ? pas toujours à bon escient : l'« affaire Abélard » en est une illustration caricaturale ?, Bernard de Clairvaux est aussi un prêcheur formidable, un écrivain de haute volée, un ascète exigeant et un mystique parmi les plus inspirés. Un demi-siècle et plus de savantes recherches bernardines intenses permettent d'évaluer à nouveaux frais la personnalité la plus charismatique et la plus controversée du premier XIIe siècle, tout comme l'exacte nature des impulsions d'un homme tout entier féodal qui, souvent hors du cloître, a pesé sur son temps davantage que quiconque. Connaisseur sans pareil du xiie siècle et écrivain de grande race, Pierre Aubé relève avec panache un défi difficile et comble brillamment une lacune dans la galerie des portraits du Moyen Age européen.
Pierre Aubé, médiéviste, professeur à Rouen pendant trente ans, a publié des ouvrages constamment réédités et traduits en plusieurs langues : Baudouin IV de Jérusalem, Les Empires normands d'Orient, Jérusalem 1099, Roger II de Sicile, un surprenant Eloge du mouton et, chez Fayard, des biographies de Godefroy de Bouillon et de Thomas Becket.