Pour les uns, je suis celui qui remettait le prix au vainqueur de « Star Academy ». Pour d’autres, celui qui donne le point de vue de l’« industrie du disque » à la radio ou à la télévision. Parfois, je suis aussi l’empêcheur de pirater en rond. Et pour beaucoup, ma fonction de président d’Universal Music France évoque pouvoir, argent, paillettes.
Mais je suis avant tout producteur. Produire de la musique signifie verser des avances aux artistes afin de leur permettre d’écrire et de composer, choisir les musiciens qui les accompagnent, organiser les séances d’enregistrement, puis proposer leurs œuvres au public. Mais produire, c’est surtout créer le climat dans lequel l’artiste peut s’exprimer : la confiance.
Après des centaines d’interviews et de débats trop brefs, j’ai voulu plus longuement retracer mon parcours, expliquer mon métier, répondre aux questions que tout le monde se pose sur le téléchargement illégal, les relations avec les artistes, la téléréalité, les caprices de stars, le buzz sur internet, la vraie économie d’un album, l’avenir des maisons de disques... Et réaffirmer mon amour de la musique et de tous ceux qui, comme moi, contribuent à ce que vous puissiez l’écouter.
Je ne veux rien éluder, parler simplement et ouvertement. Sans contrefaçon.
P.N.