« Le portail du jardin à peine claqué, je me précipite clopin-clopant vers la cuisine où déjà m?attend mon complice vêtu de noir. Les premières heures des retrouvailles sont toujours aussi apaisantes. Le manque de la présence aimée, la rage où me met sa disparition, le silence qui toujours répond à mes suppliques, l?épouvante devant une insupportable solitude s?enrobent gorgée après gorgée d?un miel visqueux. Et voici que se faufilent, l?une après l?autre, toutes les douleurs un temps évanouies. Comme autant de tentacules, grouillent autour de vous regrets et remords, manques, absences, désirs d?un son de voix, d?une caresse, questions auxquelles il ne sera jamais plus donné de réponse. »