Un jeune homme reclus dans une maison promise à la démolition survit dans ses rêves. Lui apparaissent l’illustre Tarabisco, sa grand-mère défunte, cantatrice monstrueuse qui le hante et qu’en secret il vénère, son père, vendeur de bretelles et gérant sournois d’une maison close, sa mère guettant à jamais le retour de son premier amour, mort en mer.
Pour se libérer de ses peurs et décrire ses fantasmes, il écrit un journal onirique dans lequel les morts et les souvenirs du passé l’assaillent. Comment retrouver parmi eux Eulalie Belladonna, image de l’enfance et de la femme idéale ?
À l’hôpital, un patient du nom de Jean-Arthur Quinquet se réveille. Amnésique, il a été retrouvé inanimé dans une cabane au fond des bois, avec une musette pleine de curieux dessins, et de fragments d’une étrange pièce de théâtre. Peu à peu, l’homme sans passé se souvient. Des images surnagent sur son inconscient ourmenté : celle de son père, grand raconteur d’histoires extraordinaires comme celle de Manuela l’Indienne ou de son aïeule
Tarabisco ; celle de sa mère qui lui préférait sa soeur Eulalie, dont il était follement amoureux ; celle de ce fameux jour de la Fête Neu-Neu où il se retrouva enfermé dans le Tunnel de la mort.
Commence un bras de fer avec le psychiatre. Et s’il feignait de ne pas se rappeler ?
Dans ce roman construit en deux parties, illustration vivante du dédoublement des schizophrènes, Frédérick Tristan embarque le lecteur dans un surprenant voyage des profondeurs de la psyché, souvent drôle, parfois tragique.