Un homme parle à son corps et à celui de la femme qui l'a quitté. Dernier recours quand tout est foutu pour ne pas être un homme mort. Dans une douce incantation à lui-même, il cherche à reconstruire sa chair morcelée par l'absence. Quand le désespoir est absolu, le corps est le seul salut. Alors rester vivant, malgré les terribles images de l'amour perdu. Essayer de s'aimer, jouer, mais se sentir toutes les secondes comme une planète abandonnée divaguant à la recherche de l'autre. Et se relever, tenter l'impossible. Etre un corps en paix, un corps qui sera peut-être à nouveau désiré. Se le dire, oublier ses larmes, continuer. Avec cet hymne, cri d'amour universel, à la fois harmonieux et déchiré, Richard Morgiève bouleverse le lecteur. Qui a connu des moments de totale perdition sait qu'il faut, face au malheur, s'accrocher à la matérialité de l'existence. Ton corps a été enfanté par Ma vie folle. Il est le deuxième volet d'un diptyque dont Richard Morgiève est la dépouille.
Ecrivain et scénariste, Richard Morgiève est notamment l'auteur de Un petit homme de dos (Ramsay, 1988, réédité en 1995 chez Joëlle Losfeld), Fausto (Seghers, 1990, Robert Laffont, 1993, prix Point de Mire et prix Joseph Delteil, adapté au cinéma en 1993 par Remy Duchemin). Des derniers livres Sex Vox Dominam (Calmann-Lévy, 1995), Mon beau Jacky (Calmann-Lévy, 1996), et Le garçon (Calmann-Lévy, 1997) peuvent être lus comme une trilogie de l'enfer. Richard Morgiève a également publié Tout un oiseau (Pauvert),et Bébé Jo (Joëlle Losfeld) en janvier et février 2000.