Réunis dans un jardin d'un pays chaud, les membres d'un Cercle de lecteurs tentent de reconstituer l'histoire d'un poète espagnol, républicain et homosexuel, interné dans un asile psychiatrique à Melilla en juillet 1936. A la suite des bouleversements causés par le Soulèvement franquiste, le destin de ce poète s'est scindé de manière énigmatique : d'après certains, il se serait évadé avec l'aide d'un soldat marocain et aurait ensuite vécu caché dans une ville du Protectorat français - Casablanca, Tanger ou Marrakech. Selon une autre version, il serait resté en Espagne, dans un centre de rééducation fasciste, et serait devenu un poète à la solde de la Phalange.
Pendant trois semaines, le Cercle de lecteurs va s'efforcer de reconstituer les péripéties de la vie d'Eusebio, ou Eugenio, ou Eugène. L'histoire de ce poète est relatée à partir d'une multiplicité de perspectives, celles de ces vingt-huit voix - journalistes, avocats, cinéphiles, sociologues, universitaires, arabisants - qui, avec leurs manies et leurs styles, finissent par élaborer un récit qui est plus qu'un simple portrait ou qu'une identification ; la vitalité expressive du roman ne s'attache pas seulement à faire revivre un spectre, elle suscite l'apparition de ce que le cinéaste Luis Buñuel appela le "fantôme de la Iiberte».
Né en 1931 dans une famille bourgeoise de Barcelone, Juan Goytisolo s'insurge très vite contre un milieu qui l'étouffe. A Madrid, il découvre la littérature et le communisme. Opposant inconditionnel au franquisme, il s'installe à Paris en 1957. Auteur d'une quinzaine de romans (tous interdits en Espagne jusqu'à la mort de Franco) et de nombreux essais, il a obtenu en 1985 le prix Europalia pour l'ensemble de son oeuvre. Il vit actuellement à Marrakech.
Pendant trois semaines, le Cercle de lecteurs va s'efforcer de reconstituer les péripéties de la vie d'Eusebio, ou Eugenio, ou Eugène. L'histoire de ce poète est relatée à partir d'une multiplicité de perspectives, celles de ces vingt-huit voix - journalistes, avocats, cinéphiles, sociologues, universitaires, arabisants - qui, avec leurs manies et leurs styles, finissent par élaborer un récit qui est plus qu'un simple portrait ou qu'une identification ; la vitalité expressive du roman ne s'attache pas seulement à faire revivre un spectre, elle suscite l'apparition de ce que le cinéaste Luis Buñuel appela le "fantôme de la Iiberte».
Né en 1931 dans une famille bourgeoise de Barcelone, Juan Goytisolo s'insurge très vite contre un milieu qui l'étouffe. A Madrid, il découvre la littérature et le communisme. Opposant inconditionnel au franquisme, il s'installe à Paris en 1957. Auteur d'une quinzaine de romans (tous interdits en Espagne jusqu'à la mort de Franco) et de nombreux essais, il a obtenu en 1985 le prix Europalia pour l'ensemble de son oeuvre. Il vit actuellement à Marrakech.