Les affrontements de nos banlieues, comme l'éclatement de l'Empire soviétique, ont fait récemment apparaître la permanente actualité du choc des cultures. Chacune d'elles a sa logique interne, son code propre. Elles défendent leur identité par un rejet mutuel.
Peu d'aventures humaines ont mieux mis en lumière ce phénomène, que la mission Macartney auprès du Céleste Empire (1792-94), la première expédition occidentale en Chine, qu'a contée L'Empire immobile. La trame de ce récit historique reposait sur des documents d'archives. Trois volumes, précédés chacun d'une substantielle introduction d'Alain Peyrefitte, vont rendre publics ces textes inédits: La vision des Chinois, Le regard des Anglais, L'oeil des Missionnaires. Trois optiques sur la même rencontre.
Une correspondance, restée secrète pour l'essentiel depuis deux siècles, entre l'Empereur Qianlong et ses grands mandarins, montre que les Anglais, qui étaient loin de s'en douter, faisaient l'objet d'une surveillance de tous les instants. La Chine est la seule Civilisation sous le Ciel: si Macartney ne reconnaît pas humblement cette évidence en se prosternant neuf fois devant l'Empereur, il faut traiter cette mission en ennemie. On envisage même de saboter ses vaisseaux.
Les Anglais se font, eux, de la planète, de la Chine et du Royaume-Uni, une idée totalement incompatible avec celle des Chinois. Quant aux Pères missionnaires, fils obéissants de l'Eglise romaine et fidèles sujets de l'Empereur de Chine, ils sont écartelés entre deux mondes... et n'ont d'espoir que dans l'autre monde.
Trois livres indispensables à tous ceux qui ont su reconnaître dans L'Empire immobile une grande page de l'aventure de l'humanité _ une page prémonitoire.
Peu d'aventures humaines ont mieux mis en lumière ce phénomène, que la mission Macartney auprès du Céleste Empire (1792-94), la première expédition occidentale en Chine, qu'a contée L'Empire immobile. La trame de ce récit historique reposait sur des documents d'archives. Trois volumes, précédés chacun d'une substantielle introduction d'Alain Peyrefitte, vont rendre publics ces textes inédits: La vision des Chinois, Le regard des Anglais, L'oeil des Missionnaires. Trois optiques sur la même rencontre.
Une correspondance, restée secrète pour l'essentiel depuis deux siècles, entre l'Empereur Qianlong et ses grands mandarins, montre que les Anglais, qui étaient loin de s'en douter, faisaient l'objet d'une surveillance de tous les instants. La Chine est la seule Civilisation sous le Ciel: si Macartney ne reconnaît pas humblement cette évidence en se prosternant neuf fois devant l'Empereur, il faut traiter cette mission en ennemie. On envisage même de saboter ses vaisseaux.
Les Anglais se font, eux, de la planète, de la Chine et du Royaume-Uni, une idée totalement incompatible avec celle des Chinois. Quant aux Pères missionnaires, fils obéissants de l'Eglise romaine et fidèles sujets de l'Empereur de Chine, ils sont écartelés entre deux mondes... et n'ont d'espoir que dans l'autre monde.
Trois livres indispensables à tous ceux qui ont su reconnaître dans L'Empire immobile une grande page de l'aventure de l'humanité _ une page prémonitoire.