On doit à Ernest de Garay, égaré littéraire au mitan du XIXe siècle, une œuvre curieuse et forte, Un martyre dans une maison de fous. Persécuté par le régime de Napoléon III, il raconte son internement pour motif politique et dépeint le spectacle effrayant du petit peuple des aliénés. Tel un marquis de Sade qui aurait été papiste, il résiste à l’enfermement et aux mauvais traitements grâce à l’écriture. Il publie à Bruxelles en 1863, sous le pseudonyme de Karl-des-Monts, son réquisitoire exalté contre les asiles et la liberté bafouée.