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Ces entretiens de 15 minutes chacun ont été diffusés d’avril à septembre 1995 par la chaîne ORT une fois tous les quinze jours. Ils reprennent les idées directrices de Soljenitsyne sur la façon de réformer la vie politique et les institutions de la Russie, sur les principaux problèmes de la société russe à la fin des années 90.

Son idée la plus chère est celle qui concerne la décentralisation, l’auto-administration populaire – c’est celle qu’il reprend dans presque tous ses discours, et qui le conduit à demander la recréation de cette institution ancienne, le zemstvo.

Voici les titres de certaines émissions :
L’agitation préélectorale commence trop tôt. La Douma : tout ce qui lui reste à faire.
Les tares de notre système électoral.
Le système de l’enseignement scolaire s’effondre. La délinquance des enfants.
Les syndicats, leur histoire en Russie, etc.

Suivent plusieurs extraits d’interviews télévisées :
De quelle loi sur la terre aurions-nous besoin ? La Russie est-elle une fédération ? La situation démographique de la Russie, etc.

Et des extraits d’interventions publiques :
à Novossibirsk, à l’Université de Rostov, à l’Université de Saratov, et un discours à la Douma.

Les extraits de ses interventions publiques sont précédés de la note suivante :
« Les interventions de l’écrivain, lors de rencontres avec des représentants de la société, au cours de ses voyages à travers la Russie, n’étaient pas des discours préparés à l’avance, mais des répliques à ce que venaient de dire les gens avant lui. L’entrée était toujours libre, dans des salles combles. Tous ceux qui voulaient s’exprimer pouvaient le faire en dehors de tout “ordre du jour”, sur n’importe quel sujet : sur leurs peines, leurs inquiétudes, leurs espoirs, leurs réflexions, leurs propositions. Ils parlaient pendant 3-4 minutes, il s’agissait d’environ 25-30 personnes dans chaque auditoire. Les sujets abordés concernaient la politique, les nationalités, la vie quotidienne, l’éducation, la morale, la religion, des questions étaient posées sur le sens à donner à la vie, à la repentance – il y avait aussi des questions personnelles, adressées à l’écrivain sur lui-même. »