Au jour où il devient indifférent, l'ascète s'en va avec un bol, un bâton, un linge usagé et, rejetant le cordon et la touffe sacrificiels, se fait errant. On a souvent interprété ce départ et cette vie trop simple comme une inériorisation des rites, alors que l'ascète quitte aussi le monde rituel. On y a vu un dernier sacrifice et une indifférence vide de sens, voire hostile au monde. Or le départ du renonçant s'inscrit d'abord dans un double mouvement rituel, l'un pour le bien du monde, l'autre marquant une mort symbolique. Mais ce départ n'est pas une fin en soi: la voie que prend le renonçant est une voie de connaissance.
La connaissance dont parle l'ensemble d'upanisad que nous présentons, ici traduit pour la première fois en français, redéfinit notre regard sur elle. Elle est une sagesse déposée en l'homme à l'origine et qu'il lui faut retrouver. Une et unie au Tout, elle n'est pas séparée de la vie du renonçant dont les différents états intérieurs sont autant de modes déterminés de la connaissance que la syllabe mystique om rassemble en elle. La quête spirituelle du renonçant n'est pas celle d'un homme seul, mais d'un homme qui va seul selon le Tout, et dont la place et la fonction coïncident totalement avec l'ordre du monde.
La connaissance dont parle l'ensemble d'upanisad que nous présentons, ici traduit pour la première fois en français, redéfinit notre regard sur elle. Elle est une sagesse déposée en l'homme à l'origine et qu'il lui faut retrouver. Une et unie au Tout, elle n'est pas séparée de la vie du renonçant dont les différents états intérieurs sont autant de modes déterminés de la connaissance que la syllabe mystique om rassemble en elle. La quête spirituelle du renonçant n'est pas celle d'un homme seul, mais d'un homme qui va seul selon le Tout, et dont la place et la fonction coïncident totalement avec l'ordre du monde.