Entre 20 et 25 ans nos enfants sont encore des ados et déjà de jeunes adutes! Ils habitent souvent chez nous et rêvent de voler de leurs propres ailes… Ce livre met en scène la difficile séparation d’une mère et de sa fille. Que faire face à la violence de nos grands enfants, à leurs attaques si injustes qu’il nous arrive de les détester et de souhaiter plus que tout qu’ils s’en aillent. Pourquoi nous provoquent-ils, quelles limites cherchent-ils à forcer quand ils nous poussent à bout ? Présenté comme un journal intime, Va-t’en mais reste encore est avant tout la chronique d’une situation de crise entre une mère et sa fille, au moment crucial où se joue la double question de l’autonomie de l’une et de l’autre, provoquée par le départ de sa fille. Notes prises sur le vif, au jour le jour, dans l’urgence, avec l’intention d’être le plus proche possible du détail de la vie quotidienne. Dans une langue sobre et pudique, l’auteur révèle au lecteur, et c’est peut-être le grand apport de ce livre, l’existence d’une souffrance négligée, la souffrance de l’enfant qui part. Quel que soit l’âge où finalement il décide de quitter le domicile familial, l’enfant part trop tôt s’il ne dispose pas de cette sécurité intérieure qui le rendra apte à assumer son autonomie. Ainsi, la fille de l’auteur sera sujette à des crises de panique graves dues à l’angoisse de séparation. Mais ces crises, cette impression d’avoir touché le fond, sont avec le recul des expériences salutaires ; ces épreuves sont l’occasion pour parents et enfants de nouer de nouveaux liens