Dans l'Autriche de 1999, le "Mouvement" a conquis le pouvoir à la suite d'élections législatives. Son "chef", son "Führer" montre son véritable visage, celui d'un tribun populiste qui harangue les foules en transe. On instaure des camps de regroupement pour les étrangers qui seront ensuite expulsés vers leurs pays d'origine et l'on prévoit des "camps de travail" pour les éléments jugés "paresseux". D'autres mesures de "salut public" doivent être annoncées au cours d'une manifestation de masse qui se déroule dans le stade de la capitale viennoise. Là, au milieu des membres du service d'ordre vêtus de chemises bleues et armés de matraque, erre un vieil homme aux cheveux blanchis et s'appuyant sur sa canne, Mladen Raikow. Serbe d'origine, il vit depuis cinquante ans à Vienne, une ville qui est devenue sa véritable patrie et dont il n'a pas l'intention de se laisser chasser sans autre forme de procès. Toute son attitude n'est qu'un appel à la résistance, une prière ardente destinée aux Autrichiens, afin qu'ils ne succombent pas une deuxième fois aux sirènes de la peste brune... ou bleue.
Écrit en 1997, ce récit prémonitoire à la tonalité sobre et concise est un véritable cri d'alarme qui ne saurait laisser personne indifférent.
Né en 1923 à Budapest de parents serbes, élevé dans la partie yougoslave du Banat, Milo Dor s'installe à Belgrade en 1933. Exclu de l'Université en 1940 pour ses activités politiques, il entre l'année suivante dans la Résistance yougoslave. Il est arrêté en 1942, condamné aux travaux forcés puis déporté à Vienne. Après la guerre, il reprend des études de dramaturgie et de langues romanes à l'université de Vienne, qui devient sa ville d'élection. Ses romans, nouvelles et essais ont été couronnés de nombreux prix. Déjà paru chez Fayard : Mitteleuropa, mythe ou réalité.
Écrit en 1997, ce récit prémonitoire à la tonalité sobre et concise est un véritable cri d'alarme qui ne saurait laisser personne indifférent.
Né en 1923 à Budapest de parents serbes, élevé dans la partie yougoslave du Banat, Milo Dor s'installe à Belgrade en 1933. Exclu de l'Université en 1940 pour ses activités politiques, il entre l'année suivante dans la Résistance yougoslave. Il est arrêté en 1942, condamné aux travaux forcés puis déporté à Vienne. Après la guerre, il reprend des études de dramaturgie et de langues romanes à l'université de Vienne, qui devient sa ville d'élection. Ses romans, nouvelles et essais ont été couronnés de nombreux prix. Déjà paru chez Fayard : Mitteleuropa, mythe ou réalité.