Dans un premier volume consacré à la musique baroque (paru en 1992), Jean-François Labie s?interrogeait sur les liens existant entre la musique et le contenu spirituel des oeuvres majeures du répertoire religieux. Pratiquant une lecture théologique de la musique, il mettait en évidence la façon dont les grands compositeurs de l?époque (Monteverdi, Bach, Haendel?) avaient célébré le visage du Christ.
C?est une démarche semblable qu?il adopte ici, à ceci près que, les temps ayant changé, les questions auxquelles se confrontent les musiciens ne sont plus du même ordre. Alors que, aux siècles précédents, les différends théologiques qui séparaient catholiques et réformés se retrouvaient dans la musique, l?époque moderne apporte d?autres clivages : la marque imprimée par le christianisme sur les consciences individuelles aussi bien que sur les travaux et les jours de la société se fait moins profonde ; dans un monde qui se sécularise, la religion est amenée à jouer d?autres rôles.
Jean-François Labie a choisi quelques compositeurs, étudiant leur oeuvre et le message, affirmé ou diffus, qu?elle contient. Beethoven et Schubert inaugurent le siècle en un double manifeste : l?autonomie de l?artiste qui choisit le langage dans lequel s?exprimeront sa foi et sa prière. La pluralité des approches ainsi fondée, on verra Liszt (qui va jusqu?à prendre les ordres mineurs) marquer profondément l?évolution de la musique et de la religion de son temps ; un siècle plus tard, Messiaen fait oeuvre de théologien. Et Wagner s?attaque à Parsifal? Britten, en net retrait vis-à-vis de l?institution ecclésiastique, égrène dans une multitude d?oeuvres des métaphores christiques aisément repérables. Une réflexion religieuse profonde se confronte inévitablement à la mort (différents traitements du Requiem sont présentés ici : Verdi et Berlioz, Fauré, Saint-Saëns et Duruflé, Brahms...) ; l?ouvrage s?achève sur l?évocation de l?Apocalypse par les compositeurs contemporains.
C?est une démarche semblable qu?il adopte ici, à ceci près que, les temps ayant changé, les questions auxquelles se confrontent les musiciens ne sont plus du même ordre. Alors que, aux siècles précédents, les différends théologiques qui séparaient catholiques et réformés se retrouvaient dans la musique, l?époque moderne apporte d?autres clivages : la marque imprimée par le christianisme sur les consciences individuelles aussi bien que sur les travaux et les jours de la société se fait moins profonde ; dans un monde qui se sécularise, la religion est amenée à jouer d?autres rôles.
Jean-François Labie a choisi quelques compositeurs, étudiant leur oeuvre et le message, affirmé ou diffus, qu?elle contient. Beethoven et Schubert inaugurent le siècle en un double manifeste : l?autonomie de l?artiste qui choisit le langage dans lequel s?exprimeront sa foi et sa prière. La pluralité des approches ainsi fondée, on verra Liszt (qui va jusqu?à prendre les ordres mineurs) marquer profondément l?évolution de la musique et de la religion de son temps ; un siècle plus tard, Messiaen fait oeuvre de théologien. Et Wagner s?attaque à Parsifal? Britten, en net retrait vis-à-vis de l?institution ecclésiastique, égrène dans une multitude d?oeuvres des métaphores christiques aisément repérables. Une réflexion religieuse profonde se confronte inévitablement à la mort (différents traitements du Requiem sont présentés ici : Verdi et Berlioz, Fauré, Saint-Saëns et Duruflé, Brahms...) ; l?ouvrage s?achève sur l?évocation de l?Apocalypse par les compositeurs contemporains.