La « solution finale de la question juive », avec son effroyable bilan de six millions de victimes, a défiguré le continent européen et souillé l’idée que nous nous faisons de notre humanité. Comprendre les ressorts profonds de cette politique génocidaire, mise en œuvre par l’Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale, et retracer ses différentes étapes constitue un impératif auquel Florent Brayard répond avec ce livre.
L’historien reconstitue les différents schémas – émigration, transplantation, stérilisation – que les plus hauts responsables nazis avaient envisagés avant d’opter pour le meurtre systématique. Il montre l’importance des techniques industrielles de mise à mort – camions et chambres à gaz – dans le processus de radicalisation de la politique antijuive à partir de 1941. Il souligne la nécessité de prendre en compte les horizons temporels que les bourreaux se fixaient à eux-mêmes pour accomplir leur monstrueux programme. Il rappelle enfin la rationalité délirante qui a présidé au crime et transformé les paisibles juifs d’Europe – femmes et enfants compris – en des ennemis si dangereux que, pour écarter le spectre d’une nouvelle défaite, il aurait fallu les assassiner tous, jusqu’au dernier.
Florent Brayard est historien et directeur de recherche au CNRS. Il a travaillé successivement sur l’histoire du négationnisme et sur celle de la politique nazie de persécution et d’extermination des juifs. Il a également dirigé l’équipe scientifique en charge d’Historiciser le mal. Une édition critique de Mein Kampf (Fayard, 2021).
L’historien reconstitue les différents schémas – émigration, transplantation, stérilisation – que les plus hauts responsables nazis avaient envisagés avant d’opter pour le meurtre systématique. Il montre l’importance des techniques industrielles de mise à mort – camions et chambres à gaz – dans le processus de radicalisation de la politique antijuive à partir de 1941. Il souligne la nécessité de prendre en compte les horizons temporels que les bourreaux se fixaient à eux-mêmes pour accomplir leur monstrueux programme. Il rappelle enfin la rationalité délirante qui a présidé au crime et transformé les paisibles juifs d’Europe – femmes et enfants compris – en des ennemis si dangereux que, pour écarter le spectre d’une nouvelle défaite, il aurait fallu les assassiner tous, jusqu’au dernier.
Florent Brayard est historien et directeur de recherche au CNRS. Il a travaillé successivement sur l’histoire du négationnisme et sur celle de la politique nazie de persécution et d’extermination des juifs. Il a également dirigé l’équipe scientifique en charge d’Historiciser le mal. Une édition critique de Mein Kampf (Fayard, 2021).