En publiant il y a cinq ans une biographie de Michel Foucault, Didier Eribon avait voulu retracer l'itinéraire d'un homme et de son oeuvre, mais aussi et surtout inscrire l'histoire de cet homme et de sa pensée dans l'histoire plus large de la vie intellectuelle française des années d'après-guerre. Cette biographie fait aujourd'hui référence. Mais son succès même, en France et à l'étranger (16 traductions), a provoqué de nombreuses discussions.
Ce nouveau livre répond aux critiques et s'interroge: qu'est-ce qu'écrire la biographie d'un philosophe? à quelles conditions peut-on faire l'histoire d'une oeuvre, d'une trajectoire intellectuelle? quel rôle attribuer à l'expérience personnelle dans le travail d'un philosophe qui présentait ses livres comme des fragments d'autobiographie? quelle place à l'homosexualité dans une oeuvre qui s'achève sur une histoire de la sexualité? C'est la première partie. Mais il convenait aussi de mettre en évidence qu'on ne peut comprendre un itinéraire sans le replacer dans une perspective réellement historique, autrement dit sans inscrire le parcours individuel et théorique de Foucault dans le jeu de ses rapports _ multiples et parfois contradictoires, faits de rencontres, d'affinité, d'opposition _ avec des hommes et des travaux qui lui sont " contemporains ". D'où la série de chapitres, qui constituent le corps du livre, au coeur desquels se trouvent Georges Dumézil, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Georges Canguilhem, Roland Barthes, Jacques Lacan, Claude Lévi-Strauss, Louis Althusser, etc. Au bout du compte, à travers cette construction en miroirs, cet ouvrage dessine la carte des principales régions de notre paysage intellectuel.
Outre la première biographie de Michel Foucault (Flammarion, 1989), Didier Eribon a publié plusieurs livres, dont deux volumes d'entretiens (avec Georges Dumézil et Claude Lévi-Strauss) et Faut-il brûler Dumézil? (Flammarion, 1992).
Ce nouveau livre répond aux critiques et s'interroge: qu'est-ce qu'écrire la biographie d'un philosophe? à quelles conditions peut-on faire l'histoire d'une oeuvre, d'une trajectoire intellectuelle? quel rôle attribuer à l'expérience personnelle dans le travail d'un philosophe qui présentait ses livres comme des fragments d'autobiographie? quelle place à l'homosexualité dans une oeuvre qui s'achève sur une histoire de la sexualité? C'est la première partie. Mais il convenait aussi de mettre en évidence qu'on ne peut comprendre un itinéraire sans le replacer dans une perspective réellement historique, autrement dit sans inscrire le parcours individuel et théorique de Foucault dans le jeu de ses rapports _ multiples et parfois contradictoires, faits de rencontres, d'affinité, d'opposition _ avec des hommes et des travaux qui lui sont " contemporains ". D'où la série de chapitres, qui constituent le corps du livre, au coeur desquels se trouvent Georges Dumézil, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Georges Canguilhem, Roland Barthes, Jacques Lacan, Claude Lévi-Strauss, Louis Althusser, etc. Au bout du compte, à travers cette construction en miroirs, cet ouvrage dessine la carte des principales régions de notre paysage intellectuel.
Outre la première biographie de Michel Foucault (Flammarion, 1989), Didier Eribon a publié plusieurs livres, dont deux volumes d'entretiens (avec Georges Dumézil et Claude Lévi-Strauss) et Faut-il brûler Dumézil? (Flammarion, 1992).